Chaque année, 432 000 enfants de moins de cinq ans meurent au Pakistan, dont plus des deux tiers durant leur premier mois. L’accès aux soins de santé varie considérablement ; le risque de décès des nouveau-nés dans les familles les plus pauvres (63 pour 1 000) est presque le double de celui des enfants nés dans les familles les plus riches (38 pour 1 000).
Les deux tiers de la population vivent en milieu rural où la mortalité néonatale est deux fois plus élevée qu’en zone urbaine. Seul 1 % du budget de l’État était consacré à la santé en 2009, tandis que le système de santé privé du pays reste inaccessible pour la majorité des familles pakistanaises.
Au Pakistan, les infrastructures sanitaires des circonscriptions rurales se composent généralement d’unités sanitaires de base, de dispensaires ruraux et d’un hôpital central. En milieu rural, les effectifs médicaux sont insuffisants et le système d’orientation des patients fonctionne mal : 70 % des naissances ont lieu à domicile car les unités sanitaires de base ferment à 14h et beaucoup manquent de personnel médical qualifié.
Le projet a été interrompu entre la première et la deuxième année en raison des inondations dévastatrices qui ont touché des milliers de familles dans la province du Sindh en 2010.
Grâce au travail de promotion que nous avons réalisé auprès d'elles, nous avions prévu que les autorités locales poursuivraient nos activités, atteignant ainsi un nombre supplémentaire de 203 848 femmes en âge de procréer, 145,606 enfants de moins de cinq ans et 400 aides-soignantes.
Nous avions prévu d'y parvenir par le biais de trois objectifs :
Âgé de sept mois, Ameer était atteint d'une pneumonie et souffrait de malnutrition. Sa mère Samina s'est rendue dans un dispensaire voisin où le personnel de Save the Children a examiné son fils et a donné à la famille de la pâte d'arachide à forte teneur énergétique et des médicaments essentiels. En l'espace de 2 semaines, Ameer était guéri.
En formant plus de 200 auxiliaires médicaux et personnels de santé communautaires et en organisant des stages de perfectionnement tout au long du projet.
En formant les aides-soignantes qui ont dispensé des soins continus à plus de 2 800 nourrissons et mamans durant le premier mois après la naissance.
En dépassant notre objectif visant à accroître les compétences et les connaissances d'une vingtaine de membres du personnel évoluant dans un établissement de santé. La formation portait sur un large éventail de sujets, dont les compétences en matière de soutien au patient, les soins prénatals et les causes des saignements vaginaux (ainsi que les mesures de précaution associées).
En distribuant 3 527 kits d'accouchement aux auxiliaires médicaux et personnels de santé communautaires de la circonscription. Ces kits permettront aux mamans d'accoucher dans un environnement propre et sans danger.
En fournissant des médicaments et du matériel de première nécessité à 5 établissements de la circonscription
En apportant notre soutien aux groupes de soutien des femmes et aux Comités sanitaires des villages qui, à leur tour, ont diffusé des messages sanitaires positifs à plus de 10 000 personnes chaque année.
En produisant une série de supports en langue locale visant à promouvoir les pratiques de santé dans la circonscription.
En sollicitant l'adhésion au projet des principales parties prenantes à différents échelons (tant au sein de l'État que dans d'autres organisations).
Gulnaz habite le village de Khan Banglani, qui est situé à l'ouest d'Umerkot. Elle a accouché d'un bébé prématuré, Zamin Ali, qui, au moment de sa naissance, souffrait d'une grave insuffisance pondérale, pesant moins de 8lbs.
Heureusement, grâce à votre projet, une aide-soignante du nom de Farzana a rendu visite à la maman et à son bébé de façon régulière et lui a donné des conseils sur la façon de prendre soin de Zamin.
Farzana lui a expliqué la technique d'allaitement maternel, la façon de garder son bébé au chaud, l'importance de différer le bain et le contact peau contre peau. Le poids de Zamin augmente désormais progressivement et sa mère se réjouit des progrès accomplis.